politique européenne
“Pesticides : le nouvel indicateur du plan Écophyto compromet la protection de la santé”, The Conversation
« Suite au mouvement de colère qui a mobilisé une partie du secteur agricole au début de l’année 2024, le gouvernement français avait annoncé en février la suspension du plan Écophyto, qui visait à diminuer l’usage des pesticides en France à l’horizon 2030.
Le 6 mai dernier, une nouvelle stratégie, baptisée Écophyto 2030, a été dévoilée. Si l’objectif de réduction de 50 % des pesticides est toujours d’actualité, le manque d’ambition de ce nouveau plan a provoqué la colère d’une partie du monde scientifique et médical.
Un collectif rassemblant près de quatre cents chercheurs, plus de deux cents soignants ainsi que des sociétés savantes, des associations de patients et de défense de l’environnement en a dénoncé le contenu dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde (cosignée par les auteurs du présent article).
Parmi les points les plus problématiques figure l’abandon de l’indicateur « historique » utilisé pour mesurer les usages des pesticides, et donc évaluer la réduction réelle de leur utilisation. Le nouvel indicateur est beaucoup moins approprié que l’ancien, et les arguments avancés pour son adoption sont, pour le moins, peu solides. Voici pourquoi. »
“Glyphosate : sur quelles pathologies portent les soupçons et avec quels niveaux de preuves ?” The Conversation
Cet article revient sur l’autorisation, en novembre 2023, de mise sur le marché du glyphosate qui a été renouvelée pour les dix prochaines années. Et ce malgré l’avis défavorable des organismes de référence qui soupçonnent ce pesticide de favoriser la survenue de pathologies graves, et notamment des cancers. Ainsi l’auteur aborde les premiers soupçons de cancers et malformations congénitales ayant pesés sur le glyphosate et reprend l’expertise de l’Inserm en 2021. Est ensuite fait un rappel de ce qu’est le glyphosate et de comment il agit sur les organisme vivants, avec notamment un focus sur ses principales voies d’absorption. L’article aborde ensuite la question des études faites sur les populations et leurs conclusions, avec de nouvelles pistes envisagées comme de possibles perturbations du système endocrinien ou du microbiote. Compte tenu de ces données le lecteur se voit proposer une explication concernant la divergence d’avis entre l’agence européenne et les organismes de recherche. Enfin dans une dernière partie, l’auteur appelle l’Union européenne et ses agences à faire évoluer leurs méthodologies et à considérer la « santé planétaire », qui intègre non seulement la santé des êtres humains mais aussi celles des animaux et des écosystèmes qui leur sont associées.
« Loi sur la restauration de la nature : les députés adoptent une position pour les négociations avec le Conseil » – Parlement européen
Suite à un débat mardi 11 juillet, le Parlement a adopté mercredi 12 juillet sa position sur la loi européenne sur la restauration de la nature par 336 voix pour, 300 contre et 13 abstentions. le texte prévoit :
- La restauration des écosystèmes, essentielle pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité, et qui réduit les risques pour la sécurité alimentaire
- De ne pas imposer de nouvelles zones protégées dans l’UE
- Des objectifs repoussés en cas de conséquences socio-économiques exceptionnelles