antibiorésistance
“Feuille de route interministérielle 2024 – 2034. Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens”, Direction générale de la santé
Ce document est une feuille de route interministérielle française sur la lutte contre l’antibiorésistance et la résistance aux antimicrobiens, pour la période 2024-2034. Elle présente une stratégie d’action basée sur l’approche « Une seule santé » (ou « One Health »).
L’antibiorésistance est en effet un problème de santé publique majeur, qualifié de « pandémie silencieuse ». On estime qu’elle cause actuellement 1,27 million de décès par an dans le monde. Et sans intervention pour enrayer le phénomène, les infections dues à des agents infectieux résistants pourraient provoquer jusqu’à 10 millions de morts par an en 2050. Les antibiotiques sont utilisés tant en santé humaine qu’animale, et ont la caractéristique de persister dans l’environnement. Le sujet de l’antibiorésistance s’inscrit donc particulièrement bien dans l’approche « Une seule santé », qui considère que la protection de la santé de l’humain passe par celle de l’animal et de leurs interactions avec l’environnement.
Cette feuille de route vise à structurer les ressources existantes tout en y intégrant une approche « Une seule santé ». Son objectif est de mettre en place une synergie entre les différents plans sectoriels existants en France.

Infographie issue de la “Feuille de route interministérielle 2024 – 2034. Prévention et réduction de l’antibiorésistance, lutte contre la résistance aux antimicrobiens”, Direction générale de la santé, septembre 2024
La feuille de route s’articule autour de cinq axes :
- Engager chacun des acteurs
- Développer la recherche
- Renforcer la coordination des outils de surveillance intégrée
- Préserver l’arsenal des produits existants
- Optimiser son utilisation et innover
- Affirmer la place de l’Equipe France en Europe et à l’international.
Un comité de pilotage interministériel assure le suivi de la feuille de route au niveau national. Au niveau régional ce sont les Agences régionales de santé (ARS), les Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) et les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) qui coordonnent les actions.
Des financements dédiés sont prévus, ainsi que la recherche de financements complémentaires pour renforcer la dimension « Une seule santé ». Le document comprend également des annexes qui détaillent les objectifs et les indicateurs de suivi.
[Vidéo] “Une seule santé (2 minutes tout compris)”, Agir en BFC pour la santé du vivant

« Nous faisons tous partie d’un même ensemble vivant, dont nous dépendons collectivement. Chaque entité, qu’il s’agissent des humains, des animaux, des végétaux ou des micro-organismes, représente un maillon de la chaîne de la vie. Si un des maillons est amené à disparaître, c’est toute la chaîne qui est impactée. La santé d’une espèce repose sur la santé de tous les êtres vivants et de leur environnement. Ce clip pédagogique explique l’approche « une seule santé ». »
Source : https://agir-bfc.fr/agirbfc/ressource/482/clip-2-min-une-seule-sant
[Communiqué de presse] « De nouvelles orientations mondiales visent à réduire la pollution issue de la fabrication des antibiotiques », Organisation Mondiale de la Santé
Dans ce communiqué de presse, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie de nouvelles directives pour réduire la pollution liée à la fabrication des antibiotiques. Ces directives visent à limiter l’émergence de la résistance aux antimicrobiens (RAM), un problème de santé mondiale critique. En effet, la pollution par les antibiotiques favorise l’apparition de bactéries résistantes, et compromet de fait l’efficacité des médicaments essentiels.
La réglementation actuelle manquant souvent de rigueur concernant les émissions environnementales des sites de fabrication, les nouvelles directives incluent des cibles spécifiques pour réduire les risques environnementaux et sanitaires. Elles s’adressent aux régulateurs, aux acheteurs et à l’industrie pharmaceutique pour garantir une meilleure gestion des déchets et des eaux usées.
Lutter contre cette pollution est essentiel pour protéger l’efficacité des antibiotiques à l’échelle mondiale, c’est pourquoi l’OMS insiste sur la transparence et encourage les acteurs à suivre ces normes pour limiter les impacts négatifs.
[Podcast] “Antibiorésistance : un enjeu de santé publique”, One health, à la découverte de la santé globale, Fondation Paris Saclay
« Depuis l’invention des antibiotiques, les bactéries n’ont eu cesse de développer des stratégies leur permettant de leur résister, au péril de la santé humaine, animale et environnementale.
Dans cet épisode, Camille, Léa et Benjamin aborderont l’antibiorésistance sous le prisme de l’approche One Health, avec Céline Pulcini, professeur de Maladies Infectieuses et Tropicales à l’Université de Lorraine et au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy.
Nous découvrirons les mécanismes de l’antibiorésistance et comment les pratiques humaines influencent ce phénomène. Mais surtout, notre experte partagera les stratégies à adopter pour atténuer cette menace. »
Source : https://podcast.ausha.co/galien-et-apres/antibioresistance-un-enjeu-de-sante-publique
Antibiorésistance : la pandémie silencieuse expliquée en 6 minutes”, Santé environnement Nouvelle-Aquitaine
« C’est une menace pour la santé qui génère 5 500 décès chaque année en France. Pour lutter contre cette pandémie, les acteurs de santé en Nouvelle-Aquitaine se mobilisent avec une approche « One Health ». Qu’est-ce que l’antibiorésistance ? Quel est son impact sur notre santé ? Quels sont les moyens pour lutter contre ce phénomène ? Quelle est la situation en Nouvelle-Aquitaine ? Le Professeur Marie-Cécile Ploy vous explique tout en vidéo. »